Réussir sa cure de naturopathie

Les cures naturopathiques ont pour vocation de stimuler naturellement les mécanismes de défense de l’organisme, mais peuvent s’avérer compliquées à mettre en place. Découvrez les grands principes de cette pratique de santé traditionnelle et mes conseils pour l‘appliquer.

Vous avez décidé pour diverses raisons de consulter un praticien en naturopathie et vous avez bien fait. Comprendre comment être en bonne santé, et le rester, est un atout pour la vie.

À la suite du bilan de vitalité, ou première consultation, le praticien vous propose une cure qui se déroule en trois étapes : revitalisation, détoxination et stabilisation. Dans quelques cas (de plus en plus rares), les deux premières peuvent être inversées. Néanmoins, une bonne vitalité est la condition sine qua non d’une détoxination réussie.

Je constate que, malgré une première motivation réelle de se prendre en charge, peu de personnes tiennent la distance. Quel dommage ! Car l’efficacité de cette cure est réelle, et sur le long terme, la satisfaction est toujours au rendez-vous.

Je me suis beaucoup interrogée à ce sujet car, en plus de la prise en charge personnalisée, la pédagogie est un aspect fondamental du métier de naturopathe. S’il doit veiller à s’adapter à votre style de vie, il ne peut renoncer à tout, notamment devant les injonctions comme : « je n’ai vraiment pas le temps le matin » ou « mais où est le plaisir dans tout ça ? » ou encore « pas possible, ce truc a trop mauvais goût ».

Nous sommes nombreux à savoir qu’un trop plein d’informations décourage le curiste. C’est pourquoi il faut agir progressivement et avec rigueur. Il faut faire un point régulièrement avec votre praticien (par sms, mail ou téléphone), et ce avant même le deuxième volet de la cure, afin d’être sûr que les conseils de première intention sont bien intégrés dans une routine finement organisée.

Aussi, avant d’entamer cette cure, telle une ascension ou une grande traversée, sachez à quoi vous attendre : une réelle attention, une bonne organisation, du temps à y consacrer et également quelques dépenses à prévoir.

  1. Décidez véritablement de vous y consacrer. Ne vous posez pas trop de questions sur les efforts que cela vous demandera : agissez, la vie est mouvement. Comme diraient les Russes : « Davaï » !
  2. Prenez le temps de vous organiser : renoncez à avoir une cuisine ou une salle de bain sans rien qui traîne. De même, si vous rangez les produits dans un placard, il y a peu de chances que vous pensiez à les prendre et rien que l’idée de les sortir vous demandera un effort supplémentaire. Laissez-les par exemple sur la table de la cuisine ou à côté de votre brosse à dent : en somme à portée de main et de votre champ de vision.
  3. Dégagez-vous du temps : 15 minutes le matin, 5 minutes à l’heure du déjeuner et à nouveau 15 minutes le soir sont un minimum. Sans oublier les quelques courses élémentaires pour une alimentation fraîche, au moins un jour sur deux. Réservez-vous un peu plus de temps pour respirer, mastiquer, vous hydrater et cuisiner (ne serait-ce qu’un petit peu).
  4. Fixez-vous un budget approprié. Il n’est pas forcément très élevé, mais nécessaire. Si une alimentation adéquate est un principe de base essentiel, ce dernier est rarement suffisant pour revitaliser/nettoyer un organisme fatigué. Le recours à des « super-aliments » et des « alicaments » spécifiques à la cure est ainsi indispensable. Ceux-ci ne font sans doute pas partie de votre panier habituel.

Après une semaine de recommandations suivies à la lettre, vous devriez ressentir les premiers effets : moins de fatigue, plus de légèreté, moins de douleurs ici et là. Bien sûr cela dépend de votre état de départ. Mais c’est véritablement au bout de trois semaines que les choses commencent à bouger et votre routine devrait être intégrée à votre style de vie. Les bonnes habitudes sont prises et les mauvaises laissées au bord du chemin. Si ce n’est pas le cas, voyez avec votre naturopathe ce qui a pu freiner le processus.

Le bon rythme consiste à lever le pied le week-end sur des petites choses, comme consentir à quelques écarts alimentaires, mais essayez de garder les “alicaments”, afin consolider la relance de votre métabolisme : cela est possible par ces compléments qui assurent le renouvellement des liquides intracellulaires et extracellulaires, la reminéralisation, la relance du système enzymatique, l’alcalinisation des tissus…

Alors, prêt à vous lancer ? 

Par Agnès de Bentzmann